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  • Pastafarisme Désacralisons le Sacré, tant profane que religieux... L'humour est une chose sacrée et infiniment sérieuse. Il est indispensable en art, politique et mysticisme, pour savoir que ce que l'on croit savoir n'est qu'une croyance. Râmen
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19 décembre 2011

La Famille Idéale

Dé-sacralisons !

Ah c'est sûr, le "papa-maman-enfants" qui s'aime dans un contexte socialisé et ouvert, ça fonctionne généralement assez bien, et on ne crachera pas dessus quand ça marche.

Alors Sacralisons vite fait.

  • Heullah ! pas si vite : Qui dit sacralisation dit normes sociales conformes, et le jeu consiste souvent à faire comme si, plutôt qu'à s'ancrer dans le réel.
  • C'est la porte ouverte à la famille virtuellement parfaite en camouflant les malfaçons. C'est d'autant plus pernicieux que cette idéalisation forcenée amène souvent à faire semblant sans s'en rendre compte soi-même. Et des soupappes inconscientes se mettent en place : telles que des reproches muets à ceux qui ne succitent pas autant d'amour qu'ils seraient en droit d'en attendre de ce modèle : "double-contraintes" et chausse-trappes assurées.

Ce modèle induit donc pas mal de perversions familiales sous couvert de conformité apparente, s'il sert de modèle incontournable. Ce n'est pas un modèle mauvais à priori sauf si on fait semblant, et où il devient alors toxique. Si vous n'y arrivez pas, ce n'est pas grave : On peut très bien vivre sans, et il vaut mieux assumer alors que de s'enferrer dans des faux semblant toxiques.

A la limite les familles "bien pensantes" vous jalouseront à double titre :

  • de vous permettre de sortir des sentiers battus, d'être dans le vrai ce faisant, et auront peur de la contagion du désir d'assumer eux aussi leur différence d'un coté.
  • de l'autre elles n'auront pas tord de penser que n'ayant choisi le chemin de la facilité conventionnelle, celà vous confère une force de volonté qui tendrait à leur faire défaut dans leur modèle cocoonesque. Là évidemment, étant donné la toxicité hypocrite de ces familles, il faut vous attendre à quelques coups fourrés de leur part, un certain ostracisme. Mais c'est pas grave : Qu'avez vous à faire d'être diabolisé par ces pissent froid ?

Les familles qui vivent ce modèle sincèrement ne crieront pas avec les loups (c'est ici où l'on voie si elles sont saines ou pas), et puis par les temps qui courrent, les iconoclastes sont quasiment majoritaires. Non d'ailleurs que ce soit un "must" non plus.

Mais pourquoi casser ce modèle ?

Non point, non point, juste le dé-sacraliser. Parce que bien évidemment cela obère tout autre modèle familial. Je me suis engueulé avec une collègue "très catho" qui refusait le PACS car ouvrant perspective à terme à l'homoparentalité qui n'était pas "naturelle" en soi (adopter un enfant de l'autre bout du monde n'est pas franchement naturel non plus). Alors soyons clair, l'homoparentalité n'est ni un "must" ni une perversion : Les enfants d' "homo" ne sont ni plus ni moins équilibrés que les autres. Pour ma collègue je lui dis que je préfèrais voir des enfants élevés dans un milieu ouvert d'esprit, que dans un milieu à la pensée étriquée (ceci dit les homos ont bien le droit d'être aussi cons que tout le monde, et fonder une famille quand même).

Pour les retardataires, je dirais que les femmes homos n'ont besoin d'aucune autorisation pour ce faire, le sectarisme social leur pourrit juste un peu la vie. Idem pour les pères ayant fondé précédemment une famille "normale", et s'étant mis en couple homo après séparation. Alors pourquoi cette discrimination avec les hommes qui assument d'emblée leur inclinaison ?

Petite histoire : anciennement athée dans une ville très catho (Versailles), ma fille n'allait pas en classe avec le look adéquat, et n'adoptait visiblement pas l'état d'esprit idoine. Quelques convocations assez vexatoires, pour nous demander pourquoi notre fille était habillée n'importe comment (!? si vous aviez vu la tenue de l'institurice nous disant ça, ça valait le jus). Finalement lui fut adjoint une rééducatrice, puis une psychologue, et finit en classe d'adaptation sur une voie de garage. Ma fille se plaignait qu'on lui dise qu'elle était bête, et se le demandait. Finalement, je lui ai fait faire un test de Q.I. et s'est révélée surdouée (127). Peu de temps apprès nous avons déménagé à Marseille, elle monta de section à l'occasion, fut une des premières de sa classe, et finit par décrocher son master Universitaire (en psycho, bizarre?).

Comme quoi il ne suffit pas d'être de "bonne famille", l'environnement peut-être aussi férocement toxique. Ceci dit, en devenant Pastafarien je me rendis compte en quoi mon manque de foi avait dû peser sur l'éducation de mes enfants.

Donc faire semblant d'être dans le ton peut avoir du bon... A condition de savoir qu'on ne fait que donner le change à un environnement hostile (pas la peine d'être parano non plus), restant par ailleurs honnête avec soi même, famille et amis sur ses convictions.

Illustration :

Des psy firent des tests de Q.I. dans une école et donnèrent les résultats aux profs. Les bons Q.I. furent de meilleurs élèves que les faibles Q.I. ... Logique me direz vous. Et bien non ! les résultats des tests de Q.I. avait été attibués par les Psy. en les jouant aux dés. Les profs ont tout simplement plus cru aux capacités de ceux qu'on leur avaient désignés comme meilleurs intrinsèquement.

Qu'est-ce à dire ?

Les profs savent que les enfants de familles mono-parentales ont globalement des capacités à réussir amoindries : Donc l'enfant en question devra surmonter son handicap (pas forcément, globalement est une moyenne et certains réussissent mieux que les autres aussi !), mais aussi surmonter le manque de foi de son professeur en ses capacités : Double peine (à moins de tomber sur un prof militant qui se bat contre les fatalités supposées).

Cerise sur le gâteau, ce manque de foi professoral, induit par les statistiques initiales, va se répercuter sur la réussite globale de ces élèves, et être réinscrite dans des statistiques réactualisées à priori à la baisse du fait, impactant encore le manque de foi professoral, et ainsi de suite : "nobody loves you when you're down and out" (ou bues du marginal).

Bref l'idée qu'on se fait de la valeur de la famille idéale-ou-pas, par sacralisation,  finit par acquérir plus d'importance que sa valeur intrinsèque en soi.

Donc, ce n'est peut-être pas la peine de mentir sur votre statut familial, mais on peut omettre de le signaler le cas échéant : ça ne regarde que vous. Et je ne vous parle pas des noms ou faciès à consonnances étrangères ! Ce n'est même pas du racisme, mais des a priori subconscients.

Interrogés les profs vous jureront la main sur le coeur que pour eux, tous leurs enfants auront les mêmes chances de réussir dans leur classe, quelque soit leur origine familiale : C'est beau la foi.

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