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  • Pastafarisme Désacralisons le Sacré, tant profane que religieux... L'humour est une chose sacrée et infiniment sérieuse. Il est indispensable en art, politique et mysticisme, pour savoir que ce que l'on croit savoir n'est qu'une croyance. Râmen
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16 janvier 2012

Le Nucléaire

Dé-sacralisons !

 Est-il bien besoin de Dé-sacraliser le Nucléaire ? Il resterait quelques adeptes planqués dans des bunkers tout de même...

Allons donc :

  • En fait, un culte en cache un autre ici : Le Nucléaire c'est la croyance en la science et sa toute puissance illimitée ; Et, comme dans toute déification, en la capacité des humains à corseter leur déïté selon leur bon vouloir...
  • Aïe aïe aïe...
  • Dé-sacraliser est aussi à double sens, dé-sacraliser c'est aussi dédiaboliser...

A. Comme Alors, une énergie propre ? C'est sûr qu'au sortir d'une mine de charbon, les mineurs sont un peu dégueux, et pas au sortir d'un cabinet de radiologie... Mais les ouvriers du Nucléaire choppent aussi des cancers, mais ont plus de mal à faire valoir les rapports de cause à effet (vraiment n'importe quoi ! Depuis quand le nucléaire donnerait-il le Cancer ?). Même quand Tchernobyl a pété les vents ont suffit à bien nettoyer chaque particule de matière radioactive avant de passer la frontière française (efficaces à la douane !)

Force est de constater que le nucléaire est capable d' "apurer" bien des choses, à commencer par les discours sur ses inconvénients. Mais il est vrai qu'il est nettement moins gourmand en CO², car même les molécules de CO² en auraient peur, et préféreraient se suicider à l'approche de ses radiations. Si, si, ça a été démontré ! *

B. Comme Bien sûr : une énergie sure ?

  • En tant que membre du Comité d'Hygiène et de Sécurité de mon entreprise, j'ai eu droit à une formation à la sécurité. Le must en la matière étant le nucléaire, on eut droit à un spitch dessus, pour dire quoi ? : Qu'en matière de sécurité il ne faut pas trop en faire.
  • Démonstration : Dans le nucléaire des normes de sécurité ont été établies pour arrêter les centrales en cas de danger. Problème pour les chargés de la sécurité : S'ils devaient tenir compte de toutes les alertes ainsi prévues, ils devraient arrêter les centrales tous les 15 j, (une semaine pour arrêter le processus, une autre pour chercher l'origine de la panne, 15 j pour y remédier en corrigeant le défaut à l'origine -au moins-, 15 j pour remettre le tout à toute puissance en s'assurant bien que ça tient) . Minimum 1 mois et demi ; voici quelques années une interruption pour entretien durait 3 mois mini.
  • Bref, à cette cadence le responsable de la sécurité se ferait taper sur les doigts pour atteinte à la rentabilité de la fillière nucléaire, et donc il y va un peu au pif : "bon l'alerte n'a pas l'air trop grave, on va attendre un peu voir comment ça tourne en bidouillant le système pour minimiser le problème" 
  • J'exagère ? Que nenni ! A l'occasion d'un incident réel, l'équipe de recherche des causes s'est aperçue qu'un bugg informatique générait depuis des mois des messages d'alertes erronées. Pas de panique l'ordinateur déconnait, pas le système. Problème, tout de même ! L'équipe de sécurité a ignoré tous ces messages d'alerte durant des mois... Alors même qu'elle pensait que ces messages étaient valables !
  • Aïe aïe aïe ! Alors la sécurité dans le nucléaire c'est top, c'est sûr.

La conclusion de notre formateur en sécurité en fut celle-ci : En matière de sécurité, il faut que les mesures de préventions soient suffisamment "légères" pour que les gens en tiennent compte, sinon ils les ignorent. En gros : Calibrer les mesures de prévention de sorte que ça dérange le moins possible la "bonne" marche de l'entreprise. (bon, j'aurais préféré l'aéronautique comme exemple, où les résultats sur la sécurité sont plus probants). La conclusion eut pu être qu'en domaine ultra sensible, que la rentabilité doive passer en arrière plan au profit de la recherche pure sur les méthodes de sûreté : Eeeuûhhh... làaâa , dans quel monde tu vis toi , ça vas pas la tête.

D'ailleurs, question rentabilité l'accent a été mis sur la sous traitance : Ce sont des entreprises privées qui assure 80 % de la maintenance des centrales, qui elles même sous-traitent à d'autres privés etc.. On a vu jusqu'à 7 niveaux de sous-traitance : EDF sous traite une entreprise qui sous traite une seconde, qui elles même sous traite etc. . Dire qu'EDF garde la mainmise sur la sécurité est une pure illusion de l'esprit. C'est aussi le retour du plombier polonais : 62 ouvriers polonais ont du être renvoyés d'une filière de sous traitance, car non-déclarés !!!c'est à dire sous formés (et c'est un euphémisme ici pour du personnel parlant à peine le français) et accessoirement payés au lance pierre sur des cadences improbables. Les cadences demandées aux sous-traitants sont telles qu'ils déclarent des travaux d'inspection et de rénovation faits alors qu'ils n'ont pas eut le temps de les réaliser tous. Quand on remet une centrale en marche ça fuit de partout, et personne ne dit rien pour ne pas se faire taper sur les doigt pour avoir interrompu cette remise en marche. Un grutier a refusé d'exécuter un travail pour normes de sécurité prévue non remplie : Viré (y a-t-il d'autres candidats ?)

La commission sur les tests de résistance aux cataclysmes a étudié en détail l'épaisseur des murs, les capacités alternatives d'approvisionnement en eaux en cas de défaillance du système principal, mais a délibérément éludé le problème principal de l'exercice de leur maintenance en toute connaissance de cause. Bref, on peut faire tourner des centrales à l'arrache si, en cas d'incidents plus que probable, on arrive à confiner relativement le problème... Un détail le politique a annoncé bruyamment son intention de faire des "stress tests" après Fukushima des semaines avant qu'ils ne soient réalisés : Bizarre les centrales étaient au taquet lors des inspections, ce qui ne veut dire qu'elles le soient sur la durée : D'ailleurs plusieurs incidents majeurs ont eut lieu les semaines suivantes.

On se fout royalement de notre gueule... Mais non... Mais nôonn...

C. Comme Cataclysmes

  • Fukushima mon amour : Le Monstre en Spaghetti Volant est Chafouin, il suffit qu'on implante une centrale au bord de l'eau, et qu'on l'inaugure sans apparat de Pirate, pour qu'il provoque un Tsunami.
  • Alors voila les tsunamis n'avaient pas dépassé 4 mètres de hauteur dans la région de mémoire d'homme d'où un mur protecteur de 5 m : Pas de pot, un Tsunami de 7 m survint, c'est ballot tout de même.
  • Mathématiques : Une centrale vit 50 ans et plus, quelle période doit-on prendre en compte pour les cataclysmes afin de s'assurer qu'aucun ne surviendra durant sa vie ? Sachant que si un méga tremblement de terre ne se produit qu'en moyenne tous les 500 ans, et que le dernier s'est produit voici 550 ans (en retard le gaillard). En fait, aussi bien le prochain viendra dans 200 ans... A l'échelle géologique rien n'est logique, les volcans d'Auvergne peuvent se réveiller dans 10 ans comme dans 300 000 ans.
  • Alors suivant le principe précédent sur la "légèreté" des mesures à envisager, on navigue à vue en croisant les doigts pour que rien de majeur n'arrive. Mais pas d'inquiétude, nos experts participent à des stages très pointus de croisages de doigts.
  • J'exagère encore ? Le Japon et la France ont été en compétition pour le centre de recherche sur la fusion nucléaire civile (Bombe H civilement reconvertie !). Le Japon fut abandonné en raison de ses risques sysmiques. Et le site fut implanté en France à 30 km de l'épicentre du dernier grand tremblement de terre Français (1909-mdr). Problème : un tremblement de terre conséquent tous les cent ans, avec un hyper méga tous les 500 ans (le dernier vers 1500, lol !). Tout va bien, puisque tout est calme depuis un certain temps : Quand on vous dit qu'on choisit les sites d'implantation avec la plus grande minutie... Pourquoi ce doute ? Humains de peu de Foi...

Justement, on aimerait bien que tout ceci ne repose pas sur notre foi en nos décideurs nucléïques !

N'imaginons pas que nos experts minimalisent les risques : Ils les prennent sciemment. Pour preuve cet exercice en janv. 2012 (en prévision de la fin cadarachedu monde anoncée cette année évidemment) :

Problème : Les portables satellitaires ne passaient pas, ralentissant considérablement la coordination des secours et mise en sécurité des sites. N'ont pas de portable ces gens là ? ah, oui ! en cas de tremblement de terre les réseaux risques d'être détruits et/ou saturés ; mais à terme les réseaux satellitaires aussi peut-être ?

Mais oh, miracle ! Le vent était sencé être nul, et n'avoir pas dispersé la contamination radioactives (faute de quoi l'exercice eut du inclure une simulation sur Salon Aix Marseille Avignon... et à l'échelle internationale qui eut pu indisposer nos voisins italiens, suisses, allemands, espagnols au moment précis où il dénucléarise chez eux. Mais c'est une tradition française : La radioactivité n'y passe pas les frontières, la douane veille à ce que les vents soient favorables. L'importation et l'exportation de particules radioactives étant interdite par la législation française par définition)

Bon, à priori le risque est plus faible que de sortir dans la rue quand même, sauf qu'un accident aurait un impact national (et international)... pour des milliers d'années, ne nous arrêtons pas aux détails sordides, allons !

Et à priori seulement (et là je vais parler en périphrases pour éviter d'alerter par de mauvais tags des personnes mal intentionées -j'ai horreur des journaleux qui vous donnent la recette pour reproduire un fait divers dévastateur quand il arrive). parce que évidemment ces personnes mal intentionnées vont bien penser un jour à refaire le coup des gros porteurs non plus sur de hauts batiments mais sur nos usines à gaz... Et là ce n'est plus une question statistique aléatoire, mais une probabilité hautement élevée sur cinquante ou cent ans. On pourra prendre toutes précations pour l'accès en vol - et déjà ça nous prépare une société hyper fliquée, ce qui est en soi une bonne chose quand on pense aux scores de partis extrèmes - mais de petits engins bourrés de feux d'artifice peuvent tout aussi bien faire l'affaire. Et ces urluberlus sont bien capables d'organiser des vols simultanés : Trois quatre fukushima simultanés ne sont pas à exclure en France carrément. Tant qu'on a affaire à un petit ULM de Greenpeace on rigole (jaune) : faut-il vraiment entourer toutes nos usines à gaz de batteries anti engins à cinquante km à la ronde ? (et ce serait déjà donner des idées en soi). Franchement, ce n'est pas raisonnable.

C'est sûr ces écolos sont vraiment à coté de la plaque quand ils disent que ce n'est pas viable...

D. Comme Déchets

Les déchets perdent la moitié de leur radioactivité tous les 50 000 ans pour certains, voir bien plus pour d'autres.

  • Imaginons un petit pays ayant trois réacteurs, la France en ayant 52 il lui faudra 200 000 ans pour que ses déchets aient la même radioactivité que ceux du petit pays lors de leur radioactivité maximale à leur enfouissement ! Le-dit petit pays tablant lui-même sur 200 000 ans pour une réduction assez conséquente de ses déchets. La France doit donc tabler sur 400 000 ans d'enfouissement.
  • Or aucun site n'est stable à 200 000 ans, loin s'en faut, l'Allemagne envisage de déménager un site au bout de trente ans, et est bien en mal d'en trouver un autre satisfaisant. Une montagne peut apparaître en 400 000 ans ! (les deux amériques se sont recollées à Panama voici 17 000 ans seulement)
  • Par ailleurs la Norvège a fait une étude d'enfouissement (et ce n'eut été que pour une centrale au départ !). Et se heurta à une problématique majeure : Comment prévenir de la dangerosité du site les archéologues du futur ?
  • 200 000 ans c'est l'apparition de l'Homo Sapien et 7 fois le temps de la disparition de Néandertal ! Autant dire qu'il peut se passer bien des bouleversements societaux d'ici là.
  • Rappelons que les archéologues égyptiens ne comprenaient plus guère les hiéroglyphes après 2000 ans seulement. Et que même lorsqu'ils les ont compris, ils ont carrément ignoré les messages de mise en garde funestes à qui profanerait les sites.
  • Un archéologue du futur risquait donc de ne rien comprendre aux messages d'alerte, et surtout de les ignorer s'il les déchiffrait supposément comme découragement à accéder à un trésor sacré. Notons que dans 150 000 ans pyramides égyptiennes et sites nucléaires seront quasi-contemporain pour notre chercheur de trésor.
  • Bref, la Norvège a abandonné le projet.

Quel manque de Foi, tout de même ! Une sculpture de drapeau pirate eut été assez explicite, Nonobstant dans 150 000 ans la Terre aura été tellement contaminée par la radioactivité humaine que les humains survivants s'accomoderont sûrement d'une si faible surcharge de radioactivité...

Râmen


* Réchauffement climatique & nucléaire ?

Ah sûr... le nucléaire est une vraie salopperie incontrôlable sur le long terme. Mais c'est aussi l'énergie "fossile" la moins gourmande en CO².

  • Calcul : Combien une explosion de centrale peut faire de morts et blessés à vie ? Quelques milliers plus une pollution durable d'une zone limitée.              Et combien pour le réchauffement climatique ? Nous en sommes déjà à plusieurs centaines de milliers au Sahel, Nicaragua, Bangladesh, Louisiane et ailleurs, et l'obération d'immenses territoires de survie...                                 Et nous ne sommes qu'aux prémisses des conséquences de ce réchauffement. Il s'agit de hiérarchiser les risques dans le cataclysme annoncé.
  • Alors si les centrales peuvent épargner quelques centaines de milliers de vie en en risquant quelques miliiers d'autres seulement, pourquoi pas ? (En mettant réellement le paquet sur la sécurité s'entend, en toute transparence - évidemment augmentation des coups qui rendront les alternatives plus rentables). Il faut se débarrasser des centrales certes, mais au faire et à mesure de leur remplacement par des énergies propres, et des économies d'énergie. Non point par une planification bureaucratique initiale qui ne tiendrait pas compte de l'avancement concret des progrès en matière de substitution (quitte à doubler les moyens si cela ne vas pas assez vite).
  • Oouûh.. mais ça vas coûter cher tout ça : Calcul : combien va coûter le réchauffement climatique ? Et on ne parle pas seulement d'argent là, aussi mais pas seulement !

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